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Auto-détermination : être l'auteur de sa vie !


Il existe de nombreuses définitions de l’autodétermination. Les 3 suivantes nous aident à mieux la cerner :


« Être autodéterminé, c’est agir comme le maître de sa vie, c’est être l’agent causal de sa vie, afin de maintenir et d’améliorer sa qualité de vie. » (M.L. Wehmeyer)


« Être autodéterminé c’est exercé le contrôle que l’on souhaite sur les dimensions importantes de sa vie » (Abery, Stancliffe)


« L’autodétermination concerne le fait de gouverner sa vie sans influence externe indue ». (Quand on fait des choix en fonction de ce que les autres attendent de nous, souvent pour faire plaisir) (M.L. Wehmeyer).



Le programme VAE de HOZONS est dédié au développement de multiples compétences et habilités psychosociales en faveur de l’autodétermination des travailleurs d’ESAT :


- Connaissance de soi, de son handicap et de celui des autres (MOD. 1) ;

- Sentiment d’appartenance (MOD. 1)

- Communication verbale et non verbale (MOD. 1) ;

- Estime de soi et Confiance en soi (MOD. 2) ;

- Connaissance de ses droits et devoirs (MOD. 3) ;

- Apprentissage pour savoir choisir, prendre des décisions (MOD. 3) ;

- Identification de ses envies, ses projets (MOD. 4) ;

- Connaissance de ses forces et de ses faiblesses (MOD. 4) ;

- Compréhension de son environnement, des obstacles et ressources (MOD. 4) ;

- Fixation d’objectifs et marche à suivre pour les atteindre (MOD. 4) ;

- Gestion de ses émotions (MOD. 5).


Les travailleurs apprennent petit à petit à s’autodéterminer. Car oui, l’autodétermination s’apprend, s’entraine et passe par l’expérience.


Promouvoir l’autodétermination des personnes en situation de handicap est essentiel car cela contribue :


- À la défense de leurs droits.

Il s’agit en effet d’un droit international, revendiqué dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) adoptée par l’ONU le 13 décembre 2006.


- Et à leur bien-être inclusif.

La recherche prouve en effet que le développement de l’autodétermination a des répercussions significatives et positives dans la vie des personnes en situation de handicap, procure plus d’indépendance, une meilleure participation sociale, et in fine une meilleure santé globale et qualité de vie.


La notion d’autodétermination est souvent réduite à la capacité de faire des choix, de prendre des décisions. Ce n’est pas faux mais incomplet. Cette notion est bien plus large car elle est le résultat de l’interaction entre un individu et son environnement, qui présentent tous deux des facilitateurs et des limitations.


Cette interaction est représentée dans le « modèle fonctionnel de l’autodétermination », proposé en 1992 par M.L Wehmeyer, illustré ci-dessous :





Ainsi, pour favoriser l’autodétermination, il est important de considérer et intervenir sur 2 niveaux :


• Celui de la personne, pour développer, optimiser ses compétences ;


• Celui de l’environnement pour offrir aux personnes des opportunités, des occasions pour expérimenter diverses situations, réaliser des choix, prendre des décisions, éliminer les obstacles rencontrés, se tromper, prendre des risques (positifs), apprendre, recommencer.


Pour favoriser cet environnement propice à l’autodétermination des travailleurs il est ainsi important que vos équipes soient également formées.


HOZONS intervient sur le 1er niveau, développe les compétences psychosociales des travailleurs. Nous pouvons vous recommander des organismes de formation pour agir sur le 2ème niveau, l’environnement, grâce à la formation de votre personnel.


Les habiletés sollicitées, les caractéristiques essentielles d’un comportement autodéterminé sont les suivantes :




AUTONOMIE :


« Ensemble des habilités d’une personne à indiquer ses préférences, à faire des choix et à amorcer une action en conséquence ». (Sands, Wehmeyer).


L’autonomie peut être directe (sans besoin d’intermédiaire, de nature humaine ou matérielle), assistée (aménagement nécessaire comme les TIC par exemple – Technologies d’information et de communication) ou déléguée (en confiant librement à autrui les actions et les décisions). Elle n’est jamais totale.

Par exemple : une personne choisit librement ses vêtements.

Pour favoriser son autonomie on l’invite, par des questions ouvertes, à réfléchir aux choix possibles en fonction de la météo.



AUTO-RÉGULATION :


« Capacité d’une personne à analyser son environnement et ses ressources personnelles avant de prendre ses décisions, de passer à l’action et d’en évaluer les conséquences. » (Lachapelle, Wehmeyer)

La personne apprend de ses propres expériences pour résoudre les problèmes de sa vie quotidienne.

Dans l’exemple précédent : la personne choisit de sortir en tee-shirt alors qu’il pleut. Il convient de la laisser faire. D’elle-même, une fois dehors, elle réalisera que son choix n’était pas approprié.



EMPOWERMENT PSYCHOLOGIQUE

(ou développement du pouvoir d’agir) :



« la croyance en sa capacité d’exercer un contrôle sur sa vie » (Haelewyck & Nader-Grosbois, 2004).

Avant de pouvoir exercer ce pouvoir d’agir, il faut être conscient de la possibilité de l’exercer, de pouvoir contrôler une situation.

Il s’agit de la prise d’initiatives, par opposition à la passivité. Par exemple prendre la parole au lieu de se taire. L’initiative n’est peut-être pas la meilleure, on peut se tromper mais encouragé un tel comportement pro-actif est essentiel.

On distingue ici l’intention de l’action.

Quand un choix se présente à une personne, par exemple choisir entre de la viande ou du poisson, il faut mettre l’accent sur son pouvoir d’agir suite au choix réalisé.

Il s’agit aussi de reconnaître les conséquences de ses choix : le lien entre la cause et l’effet. Dans l’exemple ci-dessus, elle a choisi le poisson donc c’est bien ce plat qui lui sera servi.

Il est question d’amener la personne à s’approprier toujours d’avantage les conséquences de ses comportements et de réaliser qu’il existe un lien entre les deux.

C’est faire valoir ses droits et assumer des responsabilités dans un environnement encadré, avec ses limites, ses contraintes.

Ce cadre doit être bien définit, partagé, expliqué de manière précise et claire, il prend en compte l’âge et l’environnement (travail, loisirs, vacances, etc).

Il ne s’agit en aucun cas de faire ce qu’on veut quand on veut.


AUTO-RÉALISATION :


"C’est le fait d’organiser sa vie en tenant compte de ses capacités (forces et faiblesses) et d’agir en conséquence". (Lachapelle, Wehmeyer).


Cela nécessite d’avoir une bonne connaissance de soi.


C’est l’occasion qui va être donnée à une personne de rayonner de par ses compétences, ses capacités, de se réaliser. Si par exemple elle adore la musique, elle peut prendre l’initiative d’apprendre à jouer d’un instrument, d’aller voir un concert, de découvrir de nouveaux artistes. Elle prend ainsi des décisions en fonctions de qui elle est, ce qu’elle aime et sait faire.

L’auto-réalisation procure de la fierté, de la confiance en soi et de la motivation.

Plus la personne sera consciente de ses forces et compétences, plus son identité sera solide. Elle sera alors capable de dire en quoi elle ressemble aux autres mais aussi en quoi elle se distingue. Elle aura un regard positif sur elle-même, apte à dépasser les obstacles rencontrés.








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